Note n°3: la métaphore de la valeur des données : hydrocarbure vs terreau
La métaphore est utile pour comprendre les phénomènes quand ils se manifestent dans le brouillard. Les données sont un de ces phénomènes, chacun en reconnait l’importance sans pouvoir la caractériser substantiellement. Il y a besoin d’image, et la première image des données qui est venue, c’est celle d’un fluide, le pétrole du XXième siècle.
La métaphore connait des limites, et si le pétrole se sert à la pompe, et se verse dans le réservoir, prêt à brûler, il ne suffit pas de les brûler pour en consommer la valeur. L’exemple simple et récent d’une innovation d’Amazon , celle d’un nouveau service de recommandation, s’appuie sur une idée simple et géniale. Améliorer l’expérience client c’est réduire le cumul les avis que personne ne lit plus, en les résumant et en proposant au client une synthèse. L’intelligence artificielle servant d’estomac pour réduire les données et les rendre digestes.
ce simple exemple suffit à noter que l’information n’est pas une huile de roche que l’on cracke, mais une matière organique qu’on composte. La donnée vaut par sa transformation qui relève moins de la chimie que de la biologie, la valeur des données se fait par une macération, une digestion, une décomposition dont l’IA fournit les vers. Il est sans doute temps d’adopter une métaphore plus organique des données et de leur traitement, celle de l’humus et du terreau me semble plus adéquate.
Elle explique pourquoi les uns et les autres n’ont pas le même succès dans leur usage.